Aujourdhui nous sommes allé à la rencontre de Simon william kum acteur, réalisateur et producteur de films camerounais.
Simon william kum de nationalité camerounaise, est un producteur camerounais originaire du sud ouest plus précisément dans la ville de limbé. Il fait son entrée dans l’univers du cinéma en 2004, nanti d’un diplôme en actorat et une formation en réalisation cinématographique, il est par la suite auteur de plus de cinq films et séries.
Vous avez déclaré en 2017 lors d’une interview avec tendance people mag, que l’heure est venue pour une véritable industrie cinématographique au Cameroun. Où en êtes-vous avec ce projet ?
Ce n’est pas un projet personnel car on ne peut pas parler d’une industrie avec une seule personne … Vous avez remarqué entre 2016 et 2020 il ya eu beaucoup de productions de qualité, série comme long métrage. A mon niveau je suis à 5 longs métrages produits et réalisés et 2 séries , Qui ne sont pas passés inaperçus…
Et beaucoup, de mes collègues on eût le même progrès.
La seule grande chose qui nous manque c’est un marché interne et des bons canneaux de distribution, Pour permettre aux producteurs de rentrer dans leurs frais et produire plus…
Mais pourquoi avez vous affirmé à la première personne?
Juste une manière de parlé une seule personne ne peut révolutionner une industrie. Mais ensemble on pourra créer notre industrie.
Belle citation. Mais comment faire face aux problèmes d’individualisme des producteurs camerounais ?
Non attention… L’individualisme n’est pas un problème ou un frein pour le développement de notre cinéma vous devez savoir que le cinéma c’est d’abord un business. j’investis Parce que je veux gagner je veux faire mon business donc je ne suis pas obligé de me mettre avec les autres ….. Mais on peut compléter nos compétences entre collègues mais ce n’est pas une obligation.
Imaginons qu’un marché de distribution existait au Cameroun, que faire des acteurs que le public taxe de conteur ? C’est à dire qu’ils récitent et ne font preuve d’aucun professionnalisme?
Formation, formation et formation l’acteur camerounais doit se former pour être à la hauteur … Il ya quelques qui se démarquent comme: Hervé Nguetch,,Mbomo Mbomo ,Emy Basong…..mais qui sont plus des autodidactes plus que nous n’avons pas de vrais écoles de formation …mais pour le moment les acteurs doivent travailler.
Pourquoi ne pas créer ? A lire la genèse de Nollywood, il a été créé par des acteurs du Nigeria.
Comparaison n’est pas raison.
Nollywood comme Hollywood ou bollywood chacun a son histoire. Donc le cinéma camerounais doit créer son histoire.
Votre série guerre des sexes n’est-elle pas un moyen de promouvoir l’égalité de sexe ? Ceci se dit à l’image de ces femmes qui dominent leurs hommes dans leurs différents ménages.
Exactement c’est cela la thématique principale
L’acteur camerounais gagne t-il sa vie du cinéma? Si non, comment remonter la pente ?
La question serait l’acteur camerounais vie t’il du cinéma ?
Et la ma réponse direct c’est non impossible dans le contexte actuel comment vivre de son art dans ce désordre je vous ai dit plus haut nous n’avons pas de marché local sa veut dire que c’est très difficile pour les productions de rentabiliser. On est dans un cinéma de jonglage si le producteur lui même ne rentabilise pas et ne vit pas uniquement du cinéma comment voulez vous que les acteurs puissent vivre de leurs art ? Combien sont ils capable d’enchaîner plus de 4 productions par an au Cameroun très peu! Et quelle producteur au Cameroun est capable de payer 1 millions ou 500 mille à tous ses acteurs ?… en calculant tu vois c’est impossible de vivre uniquement du cinéma au ou de l’actorat au Cameroun.
Que répondez-vous à ceux qui disent qu’au Cameroun on ne peut pas évoluer à cause du manque de financements ?
Oui le financement est un gros problème car il n’ya pas de cinéma sans argent mais comment financer nos films ? Vous savez que le gouvernement en place refuse de financer le cinéma? les bailleurs de fond internationaux, c’est tout un problème pour réussir à avoir leurs financements. Grave encore avec certains ainés qui avaient réussi à être financé à l’époque et qui après ont foutu le bordel …. Le privé s’intéresse pas au cinéma ca devient donc trop difficile on est obligé de jongler comme j’ai dis plus haut et au final beaucoup de nos films ne sont pas à la hauteur….faute de financement.
Ne pensez vous pas que la véritable question que les producteurs doivent se poser serait de savoir comment intéresser les personnes qui ont les financements à investir dans les contenus?
Justement …et là, un investisseur n’investit que si il est sûr de son retour sur investissement et comment être sûr de ce retour dans un contexte camerounais où le cinéma n’est pas valorisé ni par le public ni pas les gouvernants ? Une question que toi et moi sommes incapables de répondre à l’affirmative.
un entretien de nya lpour Meamla média digital